Publié le
27/01/14
PIPO-LISATION
Même si on voulait on ne pouvait échapper à l’information sur ce qui a été qualifié « d’événement ».
A moins de ne plus lire la presse, ne plus écouter la radio ni regarder la télé et ne plus aller boire un verre au café du coin…
Bref « l’événement » n’était plus seulement national mais devenait international.
Si les médias traitaient avec autant d’intensité, et sur la même durée (car ce n’est pas fini à ce que l’on entend!), la faim dans le monde, les conflits inter-ethniques ou inter-religieux ou la question des maladies endémiques, pourrions-nous envisager que la sensibilisation des citoyens du monde amènerait quelques progrès ?
Pourquoi élever ainsi à un tel niveau un sujet qui reste futile au regard de la situation économique et sociale comme des missions de la personne montrée ainsi du doigt ?
Simplement pour vendre du papier, C’EST TOUT, le journal responsable de cette dénonciation, car comment qualifier autrement ces photos volées, qualifiée pourtant d’information, ayant fait ce jour-là sa meilleure vente… .
Y a-t-il, pour ce journal, un intérêt politique ? Encore faudrait-il que ses journalistes soient capables de faire des analyses politiques à partir de leur travail de voyeurs…
Hormis certains leaders le l’opposition bien peu nombreux, qui ont absolument voulu y voir un enjeu politique international à défaut d’un enjeu national que les citoyens refusaient, intelligemment de voir là , y-a-t-il eu des responsables politiques ou économiques sérieux pour soutenir que cette situation pouvait avoir des conséquences pour le pays ?
Et heureusement…
Jusqu’à présent les médias gardaient pour eux des informations intimes dont ils pouvaient avoir connaissance concernant une personnalité politique de premier plan. Il y aurait eu sinon sans aucun doute beaucoup à dire sur d’autres…
Porter un jugement sur le travail politique d’un homme politique est de droit.
Parler de sa vie privée, y porter appréciation en tentant d’y voir un lien avec le statut d’homme d’état est maladroit parce que à double tranchant. Celui qui s’y risque ne pouvant plus alors se plaindre s’il en devient victime…
C’est ouvrir la vie des politiques à la pipolisation.
Même si certain(e)s y sont entré(e)s sans hésiter, par exemple en participant à des émissions de variété, ou en racontant leur vie dans certaines publications qui ne sont pas toujours des journaux à sensation, l’expérience ne leur a pas vraiment apporté de nouvelle notoriété.
De fait la question qui se pose à nous citoyens est : qu’avons nous à y gagner ou à perdre ? Qu’est-ce que cela peut apporter ou enlever à la vie sociale et économique du pays ?
Alors laissons vite passer, l’important n’est pas là…
Philippe Kochert